Gaël Davrinche est un peintre français né en 1971. Il vit et travaille entre Paris et Lille. Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2000, il mène depuis une carrière artistique internationale, exposant régulièrement en Europe (France, Italie, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni, Suisse) ainsi qu’en Asie (Singapour, Chine, Hong Kong, Corée du Sud).
Artiste prolifique, Gaël Davrinche développe une œuvre plurielle : peinture, dessin, sculpture, estampe ancrée dans les grands genres de la tradition picturale, qu’il réinvestit avec une liberté formelle et conceptuelle remarquable. Le portrait et la nature morte, en particulier, deviennent sous son pinceau les terrains d’un dialogue ininterrompu entre citation, hommage, subversion et renouvellement. Puisant à même le répertoire de l’histoire de l’art, il en détourne les figures tutélaires avec un humour parfois grinçant, comme en témoigne Les Revisités, série au long cours où les chefs-d’œuvre européens sont réinterprétés à travers le prisme d’un imaginaire empreint d’enfance, de spontanéité et de déconstruction.
À travers des séries telles que Under the Skin ou Kalashnikov, il interroge avec acuité la pertinence du portrait dans un monde désenchanté, où la commande a disparu mais où la peinture demeure, pour lui, un outil de questionnement essentiel. Le geste de Davrinche se déploie avec une grande amplitude : tantôt précis et rigoureux, tantôt férocement instinctif. Cette oscillation volontaire entre maîtrise technique et effusion expressive révèle son attachement viscéral à la peinture, perçue non comme un langage figé, mais comme un champ de possibles toujours à réinventer.
Depuis 2011, son cycle Corpus Botanica à travers les séries Memento Mori, Nebulae, Nocturnes, Macula, Herbarium, Vidovina, ou Les Échappées introduit une respiration méditative dans son œuvre. Centré sur la figure du végétal, il y explore les thèmes du passage du temps, de la mémoire et de la vanité, dressant en creux un portrait poétique et allégorique de la condition humaine.
Depuis 2024, une inflexion notable s’opère dans sa pratique : la figuration s’efface peu à peu, absorbée par des recherches formelles et chromatiques de plus en plus intérieures. La peinture s’y fait matière, rythme et vibration, glissant vers une forme d’expressionnisme lyrique où le motif devient prétexte à une expérience sensible, presque musicale. Cette évolution marque un nouveau tournant dans le parcours de l’artiste, ouvrant sur un territoire plus intuitif, plus abstrait, où la peinture, affranchie de toute narration, touche à l’essentiel : l’émotion.











